Un peu en avance, la saison de l'ail des ours bat son plein
Cette plante sauvage savoureuse peut se cueillir dans le canton depuis le mois de février déjà.
Vous salivez à l'idée de manger un pesto à l'ail des ours? Ça tombe bien, puisque la saison bat son plein depuis le mois de février déjà, un mois plus tôt qu'habituellement, car les températures de cette fin d'hiver ont été particulièrement douces.
"L'ail des ours arrive à sortir dès que les températures sont optimales et qu'il y a eu plusieurs jours sans gel", explique Joseph Volery, biologiste au Service des forêts et de la nature. Cette plante, qui est une variété de poireau sauvage, tapisse les sous-bois des forêts fribourgeoises. Les gourmands pourront la cueillir et la cuisiner jusqu'au mois de juin.
Attention cependant à ne pas la confondre avec le muguet ou le colchique, qui contiennent des substances toxiques. Comment les différencier ? Le muguet a le dessous des feuilles beaucoup plus brillant, comme du cellophane, alors que l'ail des ours a comme une couche de cire de couleur grise. À l'inverse du muguet et du colchique, les feuilles de l'ail des ours sortent individuellement de terre et se cueillent une par une. Elles possèdent aussi une forte odeur caractéristique.
Parmi ces trois plantes, l'ail des ours est la seule à posséder une tige semi-cylindrique. Finalement, ses fleurs se reconnaissent à leur forme étoilée, tandis que celles du muguet ressemblent à des cloches. Le colchique, lui, ne fleurit qu'en automne et est proche du crocus.
L'ail des ours n'est pas protégé et se trouve en abondance dans notre canton. Il n'y a donc pas de limite précise sur la quantité qu'une personne peut cueillir, mais il faut simplement éviter de mettre en danger la plante. "Par contre, pour un usage commercial, par exemple vendre son propre pesto à l'ail des ours, il faut là une autorisation auprès du Service des forêts et de la nature", ajoute Joseph Volery.