Suicide dans un local de police: procédure classée

Aucun responsable n'a été désigné suite au suicide d'une femme lors d'une audition de police à Fribourg en 2022.

La responsabilité de sa mort ne peut pas être imputée aux policiers présents lors de l'affaire. © KEYSTONE

Le Ministère public fribourgeois a classé la procédure pénale pour homicide par négligence à la suite du suicide d'une femme dans un local d'audition de la police de sûreté.

L'affaire s'était déroulée le 21 septembre 2022. Le corps sans vie d'une femme d'origine thaïlandaise, née en 1976, avait été retrouvé dans un local d'audition à Fribourg. Elle avait été interpellée en raison de soupçons de traite d'êtres humains et d'encouragement à la prostitution.

Restée seule pendant presque cinq heures entre 9 h et 14 h, elle s'est suicidée à l'aide de ses lacets de chaussure, qu'elle ne devait pourtant pas avoir sur elle, selon les prescriptions internes de la police cantonale. Les investigations du Ministère public n'ont toutefois pas permis de désigner qui du convoyeur qui l'avait conduite dans une première salle d'audition, de l'inspecteur qui l'avait déplacée à 09 h 10 dans la salle d'audition, ou du second inspecteur qui s'était rendu auprès d'elle aux environs de 11 h 05 avait commis cette négligence.

"La combinaison de la présence de lacets et de la longue attente ont amené à ce résultat tragique", explique le procureur général Fabien Gasser dans un communiqué de presse ce jeudi matin. La responsabilité de sa mort ne peut cependant pas être imputée aux policiers présents, car rien dans le comportement de la femme ne présageait qu'elle puisse attenter à sa vie, estime le Ministère public.

Un recours peut encore être déposé auprès du Tribunal cantonal.

ATS - Mattia Pillonel
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