Le réchauffement climatique: un allié pour les tiques
Le réchauffement climatique favorise la hausse des piqûres. Cette situation expose la population à des infections, telles que l'encéphalite à tiques.
Depuis quelques années, les piqûres de tiques sont en constante augmentation. Cette année, des cas d'encéphalites précoces ont d'ailleurs été détectés dans notre région. Avec des hivers plus doux, ces acariens restent plus longtemps actifs et peuvent se propager jusqu'à 2000 mètres d'altitude.
À partir de 8 degrés Celsius, les tiques sortent de leur hibernation. Elles se retrouvent dans des zones telles que les hautes herbes, les lisières de forêts et les bosquets, où elles attendent un hôte à piquer. Depuis plus de 20 ans, les piqûres augmentent régulièrement. Entre 2015 et 2019, on recensait environ 13'000 cas par an, un chiffre qui a grimpé à 15'000 entre 2020 et 2024, soit une hausse de 15%.
Ces parasites peuvent transmettre des maladies graves, comme la borréliose, qui peut être traitée par antibiotiques. En revanche, un vaccin est nécessaire pour se protéger de l'encéphalite à tiques, une infection qui connaît actuellement une hausse sur le sol fribourgeois.
La faute au réchauffement
Selon les spécialistes, le réchauffement climatique est préoccupant, car il multiplie les vecteurs de maladies. "Le changement climatique entraîne de nombreux problèmes de santé. Il y a quelques années, la vaccination contre la Méningo-encéphalite à tiques était limitée aux zones à risque. Aujourd'hui, c'est tout le pays qui peut être touché. La vaccination est désormais recommandée pour toute la population à partir de 3 ans", explique Thomas Plattner, médecin cantonal.
Les spécialistes conseillent donc de porter des vêtements couvrants et clairs, lors des sorties en nature, d'utiliser des répulsifs et de vérifier soigneusement son corps, ainsi que les poils des animaux de compagnie, après chaque promenade.