"Les Etats-Unis se dirigent vers 4 années compliquées"

Le journaliste franco-suisse, expatrié aux Etats-Unis Jean-Cosme Delaloye souligne la division des Etats-Unis au moment de l'entrée en fonction de Donald Trump.

Le président élu Donald Trump, Melania Trump et leur famille assistent à un feu d'artifice au Trump National Golf Club, samedi 18 janvier 2025, à Sterling, en Virginie. © KEYSTONE

200'000 personnes devraient assister à la cérémonie d'investiture de Donald Trump ce lundi. Le républicain prêtera serment à midi à Washington (18 heures en Suisse). Pour une majorité d'Américains, cette journée symbolise un nouvel espoir, Donald Trump leur ayant promis une vie meilleure. "Ils paieront moins cher leurs courses au supermarché, auront une meilleure retraite, un excellent emploi, paieront moins d'impôts, et il y aura moins d'immigrés pour leur prendre leurs emplois. C'est ce que Donald Trump leur a vendu", observe le journaliste franco-suisse Jean-Cosme Delaloye, expatrié aux États-Unis.

Pour l'autre partie de la population américaine, le 20 janvier est source d'inquiétude et de peur. "Le 20 janvier sera une journée à oublier pour celles et ceux qui se souviennent des cages dans lesquelles ont été mis des enfants, lors de la première administration, qui se souviennent des attaques contre le système de santé, qui voient toutes les tentatives pour enlever aux femmes le droit même de déterminer ce qu'elles veulent faire de leur corps."

Trump aux pleins pouvoirs

Alors que les observateurs prédisaient une élection présidentielle extrêmement serrée en novembre, Donald Trump a largement remporté le duel face à la démocrate Kamala Harris. Parallèlement, les démocrates ont perdu leur majorité au Sénat, désormais contrôlé par les républicains.

"Il n'y a plus aucun garde-fou. Le Congrès est maintenant majoritairement républicain. La Chambre des représentants est dirigée par un républicain. Donald Trump va pouvoir donner libre cours à ce qu'il veut faire dans son pays. Les Etats-Unis se dirigent vers 4 années compliquées."

Incendies de Los Angeles

Selon l'analyse de Jean-Cosme Delaloye, la réaction de Trump aux feux de forêts qui dévastent la région de Los Angeles a donné un avant-goût à sa présidence: "Il n'a pas eu de mots de compassion. Il a simplement dit que c'était la faute du gouverneur démocrate de Californie. Et ça, ça donne le ton de cette présidence."

Le 47e président des Etats-Unis a déjà déclaré qu'il allait prendre des centaines de décisions dès son entrée en fonction. Il promet de renvoyer de nombreuses personnes migrantes à la frontière, ou encore de permettre de nouveau forages pétroliers et gaziers. 

RadioFr. - Rédaction
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