Une détérioration possible en Ukraine
La situation en Ukraine reste fragile, selon la Croix-Rouge suisse. Un retour rapide des réfugiés est peu probable et le stress psychologique est important.

La directrice de la Croix-Rouge suisse Nora Kronig Romero n'exclut pas une détérioration de la situation en Ukraine malgré les négociations en vue d'une trêve partielle. C'est pourquoi le droit international humanitaire est d'autant plus important, rappelle-t-elle.
"S'il se passe quelque chose sur le plan politique, il peut se passer encore beaucoup de choses sur le plan militaire. Cela pourrait signifier des victimes supplémentaires", déclare Mme Kronig Romero dans un entretien diffusé lundi par le journal Blick.
Les discussions politiques au niveau international laissent entrevoir des évolutions imminentes, remarque la responsable. Elle espère une amélioration, mais se dit très sceptique quant à la possibilité d'arriver à un cessez-le-feu. Les règles de protection de la population civile doivent être respectées même en temps de guerre, martèle-t-elle.
Retour incertain
Au regard de la situation incertaine, elle estime qu'un retour rapide dans leur pays des Ukrainiens réfugiés en Suisse est actuellement irréaliste. Il ne faut pas non plus sous-estimer la dimension psychologique de la sécurité, ajoute-t-elle. Les projets de la Croix-Rouge suisse dans l'ouest du pays montrent que même dans des régions qui semblent sûres à première vue, il y a un facteur de stress, note-t-elle.
Ukrainiens et Américains ont tenu de nouvelles discussions dimanche en Arabie saoudite en vue d'une trêve partielle dans la guerre entre l'Ukraine et la Russie, à la veille de pourparlers russo-américains. Les discussions ont été "productives", a déclaré dimanche soir le ministre ukrainien de la défense, Rustem Umerov, à la tête de la délégation ukrainienne.
"Nous avons abordé des points-clés, notamment l'énergie", a-t-il déclaré, ajoutant que l'Ukraine s'efforçait de concrétiser son objectif d'une "paix juste et durable".