Vaccins pour tous les adultes d'ici fin mai
Les Etats-Unis auront suffisamment de vaccins contre le Covid-19 pour tous les adultes du pays "d'ici fin mai", a assuré mardi Joe Biden. L'Etat du Texas a annoncé la levée prochaine de l'obligation de porter un masque et la réouverture totale des commerces.
"Nous sommes partis pour avoir suffisamment de vaccins disponibles pour tous les adultes en Amérique d'ici la fin du mois de mai", a déclaré M. Biden, qui avait évoqué il y a trois semaines une échéance à fin juillet.
Il a salué un "progrès important", mais cela ne signifie pas que tous les adultes américains seront vaccinés à cette date. "Nous avons besoin de gens qui fassent les injections dans les bras des gens, dans des millions de bras américains", a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis, pays le plus endeuillé par la pandémie avec plus de 516'000 morts, ont déjà administré 78 millions de doses à 15% de leur population.
M. Biden a fait cette annonce lors d'une brève allocution durant laquelle il a confirmé un accord entre les géants pharmaceutiques Merck et Johnson & Johnson pour augmenter la production du vaccin de ce dernier.
"C'est le genre de collaboration entre entreprises que nous avons vu durant la Seconde Guerre mondiale", a-t-il souligné, précisant que les centres de production des vaccins de Johnson & Johson opéreraient désormais "24 heures sur 24 et sept jours sur sept".
Réunion le 11 mars
Le vaccin de Johnson & Johnson a obtenu une autorisation d'utilisation en urgence dans le pays en fin de semaine dernière, pour les adultes à partir de 18 ans. Il présente deux avantages conséquents en matière logistique: il ne s'administre qu'en une seule dose et peut être stocké à des températures de réfrigérateur.
Johnson & Johnson s'est pour le moment engagé à acheminer 100 millions de doses aux Etats-Unis avant la fin du mois de juin.
L'Agence européenne des médicaments a par ailleurs annoncé qu'elle se réunirait le 11 mars pour déterminer si elle autorise le déploiement du vaccin Johnson & Johnson au sein de l'Union européenne.
Un peu plus tôt, le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott, avait annoncé la fin du port du masque obligatoire et la réouverture des commerces à partir du 10 mars, estimant que le deuxième Etat le plus peuplé des Etats-Unis avait désormais "les moyens de protéger" sa population du coronavirus.
"Il est maintenant temps d'ouvrir le Texas à 100%", a-t-il dit lors d'une visite dans un restaurant.
"Avancées médicales"
L'obligation de porter un masque était en place depuis juillet 2020 et les commerces étaient limités à 75% de leur capacité depuis octobre. Il a justifié sa décision par les "avancées médicales des vaccins et des traitements aux anticorps", même si "le Covid-19 n'a pas disparu".
Près de 44'000 personnes sont mortes du Covid-19 au Texas depuis le début de l'épidémie, selon les données de l'université Johns Hopkins.
"Depuis près de six mois, trop de Texans ont été privés de l'opportunité de travailler, trop de petits chefs d'entreprises ont eu du mal à payer leurs factures", a ajouté M. Abbott, prônant la "liberté" des habitants "de déterminer leur propre destin".
Les entreprises peuvent limiter la capacité d'accueil de leurs locaux ou mettre en place leur propres protocoles sanitaires, souligne le décret du gouverneur.
Les restrictions au niveau local pourront être rétablies si le taux d'occupation des hôpitaux remonte, mais elles ne pourront aller au-delà de la limitation à 50% des capacités dans les entreprises.
Réouverture dans le Mississippi
Dans la foulée, l'Etat du Mississippi a également annoncé la fin du masque obligatoire et la réouverture totale de son économie, à partir de mercredi.
"Nos chiffres d'hospitalisations et de cas positifs se sont effondrés, et les vaccins sont distribués rapidement, il est temps!", a tweeté le gouverneur de cet Etat du Sud, le républicain Tate Reeves.
Ces décisions interviennent malgré les mises en garde des autorités sanitaires américaines contre tout relâchement face à la pandémie.
Lundi, la directrice des Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), Rochelle Walensky, s'était dite "très inquiète des informations selon lesquelles de plus en plus d'Etats lèvent précisément les mesures que nous avons recommandées pour protéger les gens".