Hausse phénoménale de fréquentation à l'épicerie Caritas

En un mois, le nombre de passages a augmenté de 20%. De plus en plus de personnes comptent au franc près au moment de faire leurs courses.

Les ventes de l'épicerie Caritas de Fribourg ont atteint quelque 80'000 francs au mois de mars. © KEYSTONE

En une année, l'épicerie Caritas en ville de Fribourg a vu sa fréquentation plus que doubler. En mars 2023, le magasin solidaire a enregistré plus de 6100 passages en caisse. Et rien qu'entre février et mars de cette année, la fréquentation a augmenté de 20%. Pour le directeur de Caritas Fribourg, Pascal Bregnard, les premières factures d'électricité, de gaz ou d'assurances-maladies reçues en ce début d'année peuvent expliquer le phénomène. 

Les équipes de l'épicerie Caritas observent également l'arrivée de nouveaux profils. "Il y a désormais également des familles ou des personnes célibataires qui s'en sortaient juste juste jusqu'à maintenant, mais qui souffrent aujourd'hui de la hausse du coût de la vie", explique Pascal Bregnard. 

Budget toujours plus restreint

Autre observation qui démontre que de plus en plus de personnes se retrouvent dans une certaine précarité: le prix moyen des achats a diminué depuis l'an passé. Il se monte désormais à environ 13 francs. "Les gens comptent au franc près, puisqu'ils dépensent moins à chaque passage", indique le directeur de Caritas Fribourg. La situation lui fait peur, car l'inflation est là pour durer. Il explique que toutes les prestations sociales de Caritas sont prises d'assaut. 

Donateurs nécessaires

Les épiceries Caritas vendent des produits à des prix inférieurs à ceux des grandes surfaces. Elles ne sont ainsi pas rentables et ont donc besoin de dons pour survivre. Une hausse de la fréquentation entraîne donc une augmentation des coûts, explique Pascal Bregnard. La situation est-elle tenable? Ecoutez sa réponse:

Caritas Fribourg espère ouvrir une seconde épicerie dans le canton. Elle serait située à Bulle. Pour le moment, l'association est encore à la recherche de locaux et des fonds nécessaires pour pouvoir concrétiser ce projet. 

RadioFr. - Loïc Schorderet
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