Le défi du ramadan par le prisme du travail

La période de jeune a débuté cette semaine pour la communauté musulmane. Un défi de taille, notamment quand on travaille avec la nourriture.

Mohamed s'abstient de gôuter véritablement les aliments, mais a sa petite technique. © La Télé

Mohamed Azeroual est chef de cuisine. Travaillant chaque jour au milieu d'aliments aux odeurs délicieuses, son défi pour ce mois de ramadan est donc d'autant plus grand. "Je sais que je ne vais pas manger tout de suite, mais à partir de 18h30, si j'en ai envie, je pourrai me faire ce que j'ai cuisiné. Des fois, l'envie reste pendant toute la journée et quand vient le soir, je me cuisine cette petite envie", raconte-t-il.

Tout au long de ce mois, il compte sur ses collègues qui ne font pas le ramadan pour déguster les plats. Cependant, il se permet quelques écarts au vu de sa profession. "Ma mère m'avait expliqué que le cuisinier a le droit de goûter sur le bout de la langue, pour vérifier l'assaisonnement", explique le chef. Outre la cuisine, le fait d'être simplement actif est un élément important pour lui. "J'ai l'impression que la journée passe plus vite et ça permet de vivre son mois de ramadan pleinement", conclut-il.

Répondre à Dieu

Dhaou Thabti, maître socio-professionnel à la retraite, partage ce point de vue. Ce dernier est, d'ailleurs, toujours à la recherche d'une activité à faire pour s'occuper. "Généralement, quand on est à la retraite, on est plus tranquille. Néanmoins, quand on travaille, on prend conscience que l'on répond à un certain devoir ainsi qu'à l'appel de Dieu. C'est un défi en fin de compte", s'exprime le retraité.

D'après lui, il s'agit d'un défi qui rassemble. De ses dires, il y a davantage de fidèles pour les prières de groupe pendant la période du ramadan. Un nombre qui augmente encore pour celles du soir.

La Télé - Océane Page / Adaptation web: Théo Charrière
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