Les crimes de haine touchent plus de 3% des Suisses

Plus de 3% des Suisses disent avoir été victime de crimes de haine en 2021, notamment sous la forme d'insultes, révèle pour la première fois l'enquête "Crime Survey 2022". De plus, s'il y a moins de vols et de brigandages, la cybercriminalité est en hausse.

Manifestation contre le crime dit de haine (Hate Crime) en 2007 à Charleston aux Etats-Unis (Photo d'archives). © KEYSTONE/AP/JEFF GENTNER

Le terme "crime de haine" est une forme de criminalité basée sur des préjugés, que ce soit la couleur de peau, l'orientation sexuelle, la religion ou la nationalité, précise l'étude publiée jeudi et réalisée pour le compte de la Conférence des commandantes et commandants des polices cantonales.

Mesuré pour la première fois, le crime de haine touche entre 3.4 et 14.3% de la population suivant la méthode utilisée, indiquent les chercheurs. Ils estiment que ce crime est suffisamment répandu en Suisse pour qu'il ne puisse pas être ignoré. Les femmes, les jeunes et les sondés issus de l'immigration en font plus souvent état.

En outre, en 2021, 6,2% des personnes interrogées ont déclaré avoir été victime de cyberdélits tels que le hacking, les abus de cartes bancaires, la perte de données et autres. Ces infractions qui se sont multipliées par rapport à l'enquête de 2015, n'aboutissent qu'à 10% à une dénonciation à la police. C'est pourquoi la plate-forme ePolice a réagi en offrant la possibilité de déposer plainte en ligne. Si plusieurs cantons ont déjà mis à jour ce module, d'autres cantons devraient encore le faire dans les prochains mois.

ATS / Frapp
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