Des satellites gros comme des canettes
Seize équipes de toute la Suisse participent à la 2e édition du concours SwissCanSat. Parmi elles, des élèves du CO de Pérolles.
Durant plusieurs mois, des élèves de différentes écoles secondaires du pays se retrouvent pour concevoir et construire un petit satellite, de la taille d’une cannette de boisson gazeuse, avant de l’envoyer dans les airs. Le lancement est prévu entre le 27 et le 31 mars, à Payerne, sur le site de MétéoSuisse.
Un ballon aérostatique emmènera les petits engins à un peu moins de 1000 mètres d’altitude, avant de les larguer. Les CanSat, équipés d’un parachute, devront atterrir en douceur. Comme des vrais satellites, ces machines récolteront des informations sur l’environnement extérieur, comme la température de l’air ou la pression atmosphérique, grâce à des capteurs. Dans la deuxième partie du concours, les élèves devront analyser ces informations.
Des Fribourgeois s’affrontent
Parmi les 16 équipes de toute la Suisse, 6 sont dans le canton de Fribourg. Au CO de Pérolles, 6 élèves se retrouvent chaque vendredi entre 12h30 et 13h30 depuis le mois d’octobre pour imaginer et donner vie à leur satellite.
"C’est un cours facultatif. Les élèves n’auront pas de notes pour leur participation à ce concours", indique Raphaël Schär, professeur de sciences au CO de Pérolles, qui encadre cette équipe.
Dans le pavillon de sciences, chaque élève sait ce qu’il doit faire. Certains filent en salle d’informatique pour s’occuper du codage des machines, d’autres vont chercher des cailloux pour lester leur satellite, avant de souder certains appareils entre eux.
"Il y a plusieurs ateliers, parce qu’il y a plusieurs métiers à l’intérieur de ce projet", commente l’enseignant. "Il y a toute la partie communication, avec la cherche de sponsor pour mettre en avant le projet. Et il y a les ateliers plus concrets, d’ingénierie et de mécaniques, des ateliers de code et de software." Des domaines que Raphaël Schär ne maîtrise pas totalement, c’est pour cette raison qu’il peut compter sur l’aide de Daniel Oberson, de l’école d’ingénieur, pour coacher les élèves. Ce jour-là, il accompagnait Yvan et Cyril qui étaient sur le point de souder différents capteurs.
"Le but, c’est de donner un peu de support sur le côté pratique, parce qu’ils n’ont évidemment pas vu ce qu’ils ont à faire. Ils doivent apprendre à construire tout un appareillage et je les aide à faire quelque chose de solide", s’enquit celui qui est le parrain du projet du CO de Pérolles.
"On a des capteurs CO2. On a un compteur Geiger, pour mesurer la radioactivité. Et on va faire des tests pour voir si l’enveloppe tient le choc de l’atterrissage", explique Cyril, l’un des élèves du CO qui a volontairement décidé de prendre du temps durant sa pause de midi pour réaliser ce projet.
Des tests à Pérolles
Les tests se feront au CO de Pérolles, en lestant les satellites avec des cailloux, pour que les engins pèsent 350 grammes, avant d’être lancés depuis le dernier étage de l’école. Le parachute devra ensuite faire son travail pour amortir la chute.
Durant cette heure de cours facultatif, les 6 élèves sont en partie autonomes dans leurs tâches. Ils savent ce qu’ils ont à faire. Et le travail est encore long avant le lancement dans les airs prévu fin mars. Mais pas de pression: "Le but, ce sera surtout de retrouver le satellite après l’atterrissage", sourit Raphaël Schär.