Des vaches vendues aux enchères

L'éleveur Jean-Marc Moënnat se sépare de 98 de ses bêtes au terme de cette semaine. Les ventes de ce genre sont devenues rares de nos jours.

Damien Carrard (à gauche) et Jean-Marc Moënnat (à droite). © RadioFr.

Entrer dans l'étable d'une ferme et entendre le bruit inhabituel d'une tondeuse électrique. Tanguy Baunin est venu de France, plus exactement des Vosges, pour préparer les 98 vaches de Jean-Marc Moënnat à Vuisternens-devant-Romont.

Tondeuse à la main, en train de refaire une coupe type boule à zéro, à une de ces bêtes, il explique:  "Je suis clipper. Je vais dans les foires partout en France, en Suisse, en Europe et mon métier c'est de préparer les vaches, les mettre en valeur, les rendre plus belles pour faire ressortir leur caractère laitier."

Jean-Marc Moënnat précise :"Les vaches laitières doivent être fines. C'est comme une sportive qui fait le 100 mètres. Elles ne peuvent pas être massives, contrairement aux vaches à viande." 

L'agriculteur de 63 ans se sépare de son troupeau. Aucun de ses enfants ne travaillent dans l'agriculteur, il remet donc son domaine. Son successeur, Damien Carrard, va conserver une vingtaine de vaches adultes et surtout leur bonne base génétique.

Jean-Marc Moënnat organise cette vente aux enchères en ligne de vendredi à dimanche. Les potentiels acheteurs ont l'occasion de venir les voir avant de miser en ligne. "Une mise de bétail, c'était quelque chose de courant quand j'étais jeune, j'aimais bien ça, l'odeur des frites, l'ambiance festive, c'est pour cette raison que j'ai décidé d'en organiser une,  mais aujourd'hui cela ne se fait plus du tout."

De nos jours, les exploitations sont souvent reprises dans leur entièreté par des voisins ou des associations.

La vente se fait en ligne. Elle comporte un avantage par rapport aux ventes à la criée. "Beaucoup de gens réservés ne veulent pas montrer à leurs collègues qu'ils veulent acheter une vache. Là, ils pourront faire tranquillement leur mise en ligne depuis chez eux."

Jean-Marc Moënnat espère, avec la mise en valeur de son bétail, pouvoir vendre ses vaches à meilleur prix. Entre 500 et 700 francs de plus que s'il vendait ses bêtes en gros.

RadioFr. - Vincent Dousse
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