Dry January: un pas vers la prise de conscience

Santé, sommeil et énergie améliorés: le "Dry January" s'impose comme un moment clé pour repenser sa consommation d'alcool.

Si la consommation d'alcool reste largement répandue en Suisse, avec 9 personnes sur 10 qui en consomment, le phénomène du "Dry January" semble prendre de l'ampleur. © La Télé

Trinquer à la nouvelle année est un geste symbolique bien ancré dans les habitudes. Mais pour certains, ce mois de janvier prendra une tournure différente: celui du "Dry January", ou janvier sans alcool. Un défi qui semble gagner du terrain, avec de plus en plus de personnes prêtes à réduire leur consommation ou même à s'abstenir totalement.

Dans les rues de Fribourg, les avis sur le "Dry January" sont partagés, mais une chose est sûre: l'enthousiasme est bien présent. "Ce serait super pour tout le monde", confie un retraité de 77 ans. "C'est mieux de consommer à petites doses", renchérit une étudiante. Pour Jonas, un barman qui tente lui aussi le "Dry January", après une semaine, les effets sont déjà bien visibles: "Je sens que ma santé et mon sommeil se sont améliorés. Le but est de retrouver un peu d'énergie après les fêtes."

Quels bénéfices?

Pour les experts, ces démarches ont des effets bénéfiques. Thierry Radermercker, directeur de la Fondation Le Torry, observe que réduire sa consommation d'alcool n’est jamais une mauvaise chose. Selon lui, cela permet de se questionner sur son rapport à l'alcool. "Si une personne réalise qu’elle n’arrive pas à relever le défi, c’est qu’elle a un problème", explique-t-il, soulignant l'importance de cette prise de conscience.

Mais, comme l'explique également Thierry Radermercker, il y a un aspect social lié à la consommation d'alcool. "L'alcool de l’autre", comme il le décrit, reflète la pression sociale qui accompagne souvent les moments festifs. Cette pression, ressentie par de nombreux participants au "Dry January", est visible dans la rue. "Il y a toujours ces remarques, ces gens qui disent qu’un verre ça nous ferait pas de mal", raconte une étudiante. Pour Jonas, le plus compliqué reste les sorties entre amis : il faut savoir dire non et trouver des alternatives pour remplacer l'alcool.

Si la consommation d'alcool reste largement répandue en Suisse, avec 9 personnes sur 10 qui en consomment, le phénomène du "Dry January" semble prendre de l'ampleur. En 2023, une personne sur huit avait relevé le défi.

La Télé - Océane Page
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