"Jouer sur la Mainstage, c'est le Graal"

Le DJ genevois Fabio Freire, alias Ewave, est devenu le premier Suisse à performer sur la scène principale de Tomorrowland Winter. Une expérience particulière qu'il a partagée avec son ami français Geoffrey Gallucci, dit Galluxy. Nous les avons rencontrés quelques heures avant le début de leur show.

Frapp: Comment vous sentez-vous ? Est-ce que les émotions sont différentes de d'habitude?

Ewave: C'est vrai que jouer sur la Mainstage, c'est le Graal. C'est la cerise sur le gâteau. On se met quand même la pression. Personnellement, je suis super stressé. Je n'ai pas beaucoup dormi.

Galluxy: J'aime bien dire qu'on divise le stress en deux. On se dit que si l'un n'est pas bien, il y a toujours l'autre qui est là pour prendre le relais. Personnellement, toute ma famille est là, donc je suis très heureux.

Vous avez dû créer un show commun, sans travestir vos univers respectifs. Comment avez-vous conjugué vos deux styles?

G.: On se différencie surtout par le rythme. On a essayé de garder nos deux univers tout le long du set, pour rester cohérents avec ce que les gens qui nous suivent attendent de nous. C'était difficile, mais en même temps un challenge plutôt cool. Après, on a déjà fait beaucoup de B2B ensemble (ndlr: concert en Back-to-Back, où deux DJ performent ensemble). Et puis surtout, on a bien préparé le set.

Vous avez chacun joué à Tomorrowland Summer, en Belgique, et à Tomorrowland Winter, ici à l'Alpe d'Huez. Qu'est-ce qui change le plus entre les deux éditions?

E.: La grosse différence, c'est la masse de population. Ici, il y a 25'000 visiteurs. En Belgique, c'est environ 400'000 sur les deux weekends. Donc il y a moins de monde. C'est un côté plus intimiste. On s'y retrouve plus facilement. Il est plus simple de faire des connexions. On a trouvé un public ici il y a quelques années, et maintenant, c'est devenu une famille. C'est ce que j'adore dire chez Tomorrowland: on se crée une famille plus qu'une communauté.

Toi, Ewave, en tant que seul Suisse, tu es le porte-étendard du pays. Comment vis-tu ce rôle d'ambassadeur de la musique électronique helvétique?

E.: Ça met une certaine pression, mais en même temps, c'est un orgueil. C'est surtout une motivation indescriptible. Il s'agit d'une bonne pression. On espère que ça puisse ouvrir des portes aux autres DJ du pays. Le but est vraiment de montrer qu'il y a du talent chez nous aussi. Qu'entre la Suisse et la France, il y a du potentiel.