Fribourg: clap de fin pour Lapart après 20 ans de fête
Ce bar emblématique de la vie nocturne fribourgeoise a annoncé sa fermeture pour la fin d'année. Les gérants expliquent la situation.
Lapart vivra sa dernière soirée samedi 28 décembre. Une date qui correspond à une fin de bail, mais qui, symboliquement, clôt deux décennies de fête aux Grand-Places, à Fribourg. L'annonce a été faite jeudi sur Instagram. "Après 20 années de moments inoubliables partagés avec vous, c’est le cœur rempli de gratitude que nous vous adressons nos plus sincères remerciements", peut-on lire sur la publication.
Les shots et les soirées DJ ont fait la réputation de ce bar, qui animait les soirées fribourgeoises du lundi au (très) petit matin dominical. La situation s'est crispée en 2020 suite à la fermeture de l'ancien NH Hôtel, dans le même bâtiment. "Nous avons perdu la patente qui nous permettait d'exploiter Lapart les lundis, mardis et mercredis entre minuit et jusqu'à 3 heures du matin. Des heures où l'on réalise notre chiffre d'affaires", explique Jean-Christophe Jaton, co-gérant avec son frère Stéphane.
En 2022, le bâtiment est devenu un centre d'accueil pour les réfugiés ukrainiens. En parallèle, des tensions ont émergé avec la société propriétaire des Grand-Places 14. "Par exemple, des litiges pouvaient concerner des bennes, et même les toilettes puisque nous les partagions avec le centre", complète Stéphane Jaton.
La fratrie a lancé une procédure contre son bailleur, dont elle ne dévoile pas les détails. Lassée de la situation, celle-ci a préféré accepter un arrangement financier. "C'est une fin correcte pour Lapart", relativise Jean-Christophe. Les gérants vont toutefois se séparer de huit collaborateurs, tous des étudiants.
Prêts à rebondir
"Lapart c'est petit, mais ce n'est pas la taille qui compte." Le bar en avait fait son slogan. L'histoire familiale des frères Jaton, qui gèrent également le Crapule Club et les Trentenaires, avait commencé dans les années 2000. "A l'époque, je vivais en colocation sur la rue de la Fonderie, dans une ancienne usine de condensateurs", raconte Jean-Christophe. "On avait divisé l'espace pour organiser des soirées "à l'appart'", d'où le nom de notre premier établissement. Notre signature, c'était les fêtes jusqu'à 3 heures du matin."
Les associés sont motivés à passer à autre chose, et peut-être se lancer dans un nouveau projet en faveur de la vie nocturne fribourgeoise. "On prendra le temps de savoir quoi." Pour terminer en beauté, ils prévoient une soirée-anniversaire avant la fin de l'année.
