Gottéron en mission avec la rage et le karma comme alliés

Les Dragons n'ont pas le choix: ils doivent s'imposer ce mercredi soir dans la capitale pour se qualifier en demi-finales des playoffs.

Simon Seiler, Nathan Marchon, Julien Sprunger (de gauche à droite), n'ont plus le droit à l'erreur. © KEYSTONE

"En playoffs, il faut avoir la mémoire courte", expique le défenseur fribourgeois Benoît Jecker à quelques heures de l'un des matches les plus importants de la saison des Dragons. Après le revers concédé lundi en prolongation, les Dragons se déplacent à Berne ce mercredi pour un acte VII décisif dans cette série des quarts de finale des playoffs (20h).

Parfois, il faut aussi faire attention au karma

"Il n'y a pas de tristesse chez nous, c'est plutôt une sorte de sourire malicieux, avec de la rage et la certitude que ce n'est pas terminé", assure de son côté Dave Sutter. Il se souvient du geste de l'attaquant bernois Waltteri Merelä envers le public fribourgeois après la victoire de samedi à la BCF Arena. "Il y a ces images qui tournent dans la tête lorsque l'on est au lit, et parfois, il faut aussi faire attention au karma", sourit le défenseur fribourgeois.

Waltteri Merelä chambre le public fribourgeois. 

Ne pas tout gâcher

Les Dragons menaient 3 à 1 dans cette série avant de se faire rejoindre par les Bernois, vainqueurs des deux dernières confrontations. "Nous aurions préféré terminer cette série avant ce match", reconnaît Dave Sutter. Il rappelle cependant que tout le monde s'attendait à une série serrée, sans forcément prédire que les Fribourgeois mèneraient 3 à 1.

"Au final, on est là où beaucoup de gens nous attendaient, et nous sommes des spécialistes pour gâcher la fête", prévient le futur ex-Dragon. Les Fribourgeois, qui ont perdu l'avantage de la glace samedi dernier, devront faire face à près de 17'000 Bernois acquis à la cause des Ours. Pour cette partie, ils pourraient retrouver Andreas Borgman, suspendu trois matches pour une charge lors de l'acte III.

Un match comme un autre, vraiment?

"Ça reste un match de 60 minutes, sur trois tiers temps." Benoît Jecker l'assure: un tel match se prépare comme n'importe quel autre. Mais y aura-t-il des changements dans le jeu des Dragons, qui restent sur deux défaites d'affilée? "On ne doit pas forcément tout remettre en question parce qu'ils ont gagné deux fois", réagit le numéro 7 des Dragons. "On a montré jusqu'à présent de quoi nous sommes capables", rappelle-t-il.

Des matches décisifs en playoffs, il y en a peu dans une carrière. Par exemple, Julien Sprunger, 39 ans, n'en a disputé que quatre. De son côté, Dave Sutter en a joué quelques-uns, dont un match 7 en finale des playoffs. "C'était en 2018 avec Zurich", se souvient-il. "Nous allions jouer à Lugano après avoir été rejoints à trois partout, et nous avons gagné 2 à 0 alors que des gens avaient déjà un t-shirt avec 'champion' marqué dessus." Encore une histoire de karma...

RadioFr. - Léo Martinetti
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