La régionalisation de l'aide sociale est finalement acceptée

Le Grand conseil fribourgeois a voté mercredi la révision de la loi sur l'aide sociale, comprenant la régionalisation des services sociaux.

La révision de la loi sur l'aide sociale avait été acceptée, puis refusée en deuxième lecture. Elle entre finalement dans la loi, en troisième lecture. © La Télé

Les députés fribourgeois ont voté mercredi, après un ultime rebondissement, une révision de la loi sur l'aide sociale (LASoc) comprenant la régionalisation des services sociaux. Ils ont accepté le volet en troisième lecture, après l'avoir avalisé en première, puis refusé en deuxième.

La LASoc a passé la rampe par 76 voix contre 24 et 7 abstentions. Juste avant, l'assemblée a décidé de réorganiser territorialement les Services sociaux régionaux (SSR). Ils seront désormais regroupés par district. Leur nombre passe de 21 à 8. Le projet a été accepté de justesse, à 54 voix contre 52 et 1 abstention, après plusieurs interventions de conviction en sa faveur.

En première lecture, le principe de la régionalisation, qui constitue la pierre angulaire du projet, avait été avalisé par 48 voix contre 41 et 16 abstentions, malgré la volonté de la minorité de la commission ad hoc de la repousser. Il inclut un service régional par district ou pour plus de 25'000 habitants.

L'UDC esseulée

Le parti agrarien a tenté ainsi de renforcer le régime de sanctions, par exemple pour un bénéficiaire de l’aide sociale qui refuserait de collaborer. Elle a voulu soumettre à remboursement la possibilité de suivre une formation, qui fait partie des nouveautés de la loi. Les autres groupes politiques n'ont pas suivi.

Enfin, le principe du remboursement de l'aide sociale a été maintenu dans ses grandes lignes, malgré les efforts de la gauche pour l'atténuer. Il sera toutefois aboli en cas de reprise d’une activité lucrative, en dessous de certains seuils de revenus imposables, selon le projet de base du gouvernement.

Au final, la révision de la LASoc s'est étalée sur trois sessions du Grand Conseil depuis juin, avec de très vifs débats. La dernière mouture datait de 1991, à "une époque où les situations d’indigence étaient moins nombreuses et moins complexes", avait rappelé Philippe Demierre lors du débat d'entrée en matière.

ATS / RadioFr.
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