L'économie fribourgeoise dans le rétro

L'économie a souffert, malgré les promesses d'une belle reprise. Retour sur cette année avec Nadine Gobet, directrice de la Fédération patronale.

Entre suppressions d'emplois et faillites en hausse, l'économie fribourgeoise est sous tension. © La Télé

La Télé: Nadine Gobet, on parle cette année beaucoup de la Gruyère, en particulier avec l'arrivée de Rolex, annoncée à la fin de l'année dernière. Est-ce qu'on peut dire que la Gruyère est la place centrale de l'économie fribourgeoise?

Nadine Gobet: Ce serait prétentieux de le dire tel quel. Rolex sera présente ces prochaines années à Romont et Villaz-Saint-Pierre, puis en Gruyère, et je m'en réjouis. Mais cette arrivée dépasse largement le sud du canton, on en sentira les effets à Fribourg et en Suisse romande. Je dois aussi dire qu'on a beaucoup parlé de Rolex, mais il ne faut pas oublier toutes les entreprises, notamment familiales, qui cherchent aussi du terrain pour se développer.

Est-ce qu'on a changé de paradigme dans l'économie du canton depuis cette annonce?

Le canton de Fribourg et la Gruyère se sont retrouvés sous les projecteurs. Dire qu'on change de paradigme est un peu fort, mais il est vrai qu'il y a un nouveau focus sur notre région. Un nombre conséquent d'emplois devrait être créé, mais il faudra aussi avoir des places de formation pour du personnel qualifié. On voit d'ailleurs dans votre reportage la difficulté que rencontrent les entreprises face à cette pénurie de personnel.

Vous évoquez ce manque de main-d'œuvre qualifiée et on a vu aussi un grand nombre de faillites dans le canton, est-ce une situation inquiétante?

C'est assez inquiétant. On rencontre de plus en plus d'entreprises qui ont des difficultés. Je pense que c'est aussi dû à l'effet post-Covid. Beaucoup d'entreprises ont tenu le coup jusqu'à maintenant, puis se retrouvent avec un peu de retard face à cette situation.

Cette année, vous avez été élue au Conseil national, est-ce que vous allez garder votre place à la tête de la Fédération patronale?

Oui, je vais rester, moyennant un certain nombre d'aménagements en lien avec mon activité à Berne. On est une équipe de direction, nous avons 45 collaborateurs et on se répartit les tâches.

Justement, par rapport à Berne, vous avez fait le buzz au début du mois de décembre avec une vidéo de vous montant les marches du parlement pour votre arrivée au Conseil national.

Apparemment, elle a 120'000 vues sur Twitter. L'objectif n'était pas de me mettre en scène, même si on me l'a reproché. Cette vidéo a été tournée en février avec tous les candidats PLR au Conseil national. Le jour de mon élection, je me suis dit que c'était une bonne illustration de mon arrivée au Parlement fédéral.

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La Télé - Camille Tissot / mp
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