Les agriculteurs manquent de civilistes à l’alpage

Environ 1000 exploitations agricoles offrent des places de civilistes en Suisse. Un chiffre qui a diminué d’un tiers depuis 2018.

Sur l’ensemble du secteur agricole, la demande dépasse le nombre de civilistes disponibles. © RadioFr

Quelle est la raison de cette baisse? En réalité, l’office fédéral du service civil limite le nombre d’établissements car la demande serait encore trop élevée par rapport au nombre de volontaires.

Philipe Gremion est agriculteur dans la commune du Bas-Intyamon. Sa ferme est reconnue comme lieu d’affectation pour le service civil depuis près de dix ans. « En général, ça se passe bien", assure le gruérien. "Les gens qui s'engagent dans le domaine de l’agriculture sont assez motivés à travailler. »

L’exploitant n’a cependant aucune garantie de recevoir un civiliste pour la prochaine saison d’alpage. Les admis au service organisent eux-mêmes leurs jours et leur lieu d’affectation. Il n’est donc pas rare que l’éleveur se retrouve sans aide, alors qu’il gère seul sa ferme ainsi que trois alpages situés au-dessus d’Enney.

L'offre moins forte que la demande

Philipe Gremion n’est pas le seul agriculteur concerné par ce problème. Sur l’ensemble du secteur, l’Office fédéral du service civil constate que la demande dépasse le nombre de civilistes disponibles. En réaction, l’organe responsable a choisi de ne plus accepter aucune demande de reconnaissance, y compris pour les exploitations qui doivent renouveler leur statut après trois ans. Des exceptions sont faites selon les régions pour les exploitations d’estivage.

Les lieux accueillant des civilistes se disent cependant satisfaits à plus de 90% du choix de candidats selon un sondage mené en 2021.

Ecoutez le reportage de RadioFr:

RadioFr. - Simon Gumy / Adaptation web: Dimitri Faravel
...