Il faut plus de place en Master de médecine à Fribourg

Le Conseil d'Etat partage l'inquiétude de plusieurs députés sur le manque de place en Master en médecine. Mais en ajouter n'est pas si simple.

Une augmentation directe des places n'est pas possible, ni financièrement, ni au niveau de la formation clinique, ni au niveau des infrastructures de l'UniFR (image d'archive). © KEYSTONE

Il faut plus de places dans le Master de médecine de l'Université de Fribourg, mais il n'est en l'état actuel pas possible d'en ajouter. En tout cas pas sans avoir fait une étude de faisabilité auparavant. Voilà en résumé la réponse du Conseil d'Etat au mandat d'une dizaine de députés. Ceux-ci s'inquiètent du nombre d'étudiants fribourgeois qui partent faire leurs études ailleurs en Suisse.

Ils dénoncent que la probabilité que ces étudiants reviennent sur Fribourg après avoir entamé leurs études dans un autre canton est faible. Pour rappel, jusqu'en octobre dernier, les Fribourgeois étaient avantagés pour rejoindre le Master de l'UniFR. Mais cette directive n'était pas légale. La sélection est désormais basée sur les notes. Actuellement, une quarantaine d'étudiants fribourgeois obtiennent leur master de médecine chaque année dans les universités suisses, dont 14 à Fribourg.

Ni finances, ni infrastructures

Le Conseil d'Etat partage les préoccupations des députés. Mais il explique qu'une augmentation directe des places n'est pas possible, ni financièrement, ni au niveau de la formation clinique, ni au niveau des infrastructures de l'UniFR. Les capacités d'encadrement de l'HFR sont atteintes, voire déjà dépassées dans certains secteurs, et les infrastructures de l'université ne permettent pas d'accueillir plus d'étudiants.

Le gouvernement propose cependant une étude de faisabilité afin d'analyser en profondeur différents scénarios pour augmenter les effectifs des études. Elle devra notamment fournir une idée des coûts d'un tel projet et son impact sur les finances de l'HFR. "La question des infrastructures devra en particulier être analysée en détails, et ceci en lien avec le projet de construction du nouvel hôpital cantonal", indique la réponse des autorités.

Le processus devrait prendre un peu plus d'une année, estime le Conseil d'Etat. Un montant pour la conduite de cette étude de faisabilité a déjà été inscrit dans le projet de budget 2026 de la Direction de la formation et des affaires culturelles.

L'exécutif recommande en contrepartie de rejeter le mandat des députés qui demande des mesures immédiates. Il rappelle également qu'entre le temps de développement d'un tel projet et l'arrivée des premiers médecins formés, plusieurs années vont s'écouler, et qu'il est donc indispensable d'approfondir d'autres mesures.

Frapp - Mattia Pillonel
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