ONU: Gaza ressemble à des crimes d'atrocité
Les attaques israéliennes dans la bande de Gaza depuis le 18 mars "ressemblent" à des crimes d'atrocité, selon l'ONU. Vendredi à Genève, elle a estimé que la situation était "pire" qu'avant le cessez-le-feu.

"Nous ne l'appelons pas comme cela", a affirmé à la presse un porte-parole du Bureau de l'ONU pour les affaires humanitaires (OCHA). Mais il faut alerter sur le fait que "ce que nous observons portent les atours des crimes d'atrocité", selon le droit international, ajoute-t-il.
"Chaque jour, des collaborateurs de l'ONU sont tués ou blessés", a encore précisé ce responsable, alors que l'organisation demande une investigation entière sur le décès d'un employé international dans une frappe. Et l'assistance humanitaire devient extrêmement difficile étant donné que l'approvisionnement du territoire palestinien est bloqué depuis début mars".
"Nous sommes à nouveau là où nous étions. A l'exception que c'est pire", estime le porte-parole d'OCHA. Près de 150'000 personnes ont été déplacées en une semaine. Et plus de 830 ont été tuées, dont près de 25% sont des femmes. "C'est une guerre contre les femmes", a insisté depuis la région une responsable d'ONU Femmes.
De son côté, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a pu assister quelques centres de santé. Elle a pu établir des stocks dans ses trois entrepôts pendant le cessez-le-feu. "Mais très rapidement, il y a des pénuries" de carburant ou de matériel, affirme encore le responsable de l'institution pour les territoires palestiniens. La population ne pourra pas faire face à cette situation "pendant longtemps encore", a affirmé une porte-parole.
Les évacuations médicales restent impossibles par le sud de la bande de Gaza depuis une semaine. Seuls quelques dizaines de patients ont pu être pris en charge en dehors du territoire depuis quelques jours, a encore affirmé le responsable de l'OMS.