Le mildiou a sévi dans les champs de pommes de terre

Des parcelles entières ont été perdues à cause de la météo humide. Les producteurs bio en font particulièrement les frais.

La récolte de pommes de terre s'annonce mauvaise en raison de la météo. Sur 3 hectares de pommes de terres bio, Andreas Perler en a perdu un tiers à cause du mildiou, une maladie qui provient d'un champignon ravageur. Même si elles sont comestibles, ça ne vaut pas la peine de les récolter car elles sont trop petites et peu nombreuses.
C'est la variété Erika, la plus demandée, qui a été touchée. "On a réuni 120 kilos, c'est trop peu. Normalement, sur cette surface, ça donne 2000 kilos", explique l'agriculteur singinois. Dans la parcelle à côté, les pommes de terre de la variété Vita Bella ont pourtant mieux résisté au mildiou. 

Pas de compensation

Des pertes qui posent un problème financier pour l'agriculteur. L'assurance rembourse le producteur en cas de perte à cause de la grêle ou de la sécherresse mais pas en cas de maladie comme le mildiou. Pour Andreas Perler, perdre 1 hectare équivaut à perdre environ 12'000 francs.
Il est loin d'être le seul parmi les producteurs de pommes de terre bio dans la région, ce qui préoccupe la société coopératives des sélectionneurs de Guin, chargée de produire des semences de bonne qualités pour les produteurs.
"C'est inquiétant, car ça met les agriculteurs dans des situations très difficiles", s'alarme Joël Grossrieder, directeur de production Saatzucht. "On a déjà eu deux années sèches, durant lesquelles les rendements n'étaient pas bons. Certains vont hésiter à continuer de cultiver les pommes de terre."

Importations revues à la hausse

A la demande de Swisspatat, l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) a autorisé l'importation de 15'000 tonnes supplémentaires de pommes de terre de transformation dans le cadre du contingent tarifaire à partir du 1er septembre 2024. Cette augmentation est valable jusqu'à la fin de l'année.
Les producteurs de pommes de terres non bio ont dû utiliser plus de produits pour traiter les maladies, ce qui augmente leur coût de production. Mais leur récolte sont bonnes.
La Télé - François-Pierre Noël
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