Tiques: tout le canton est une zone à risque

La saison des tiques a commencé. Et cette fois, ces bestioles sont répandues partout sur le territoire national.

La MEVE ne se traite pas, mais il existe un vaccin, au contraire de la borréliose. © KEYSTONE/Gaetan Bally

Le nombre de piqûres de tiques a fortement augmenté ces dernières années. Contrairement à avant, il n'est plus question aujourd'hui de zones à risque isolées. De janvier à mars, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) a enregistré, par rapport à 2023 à la même période, plus du double de cas de MEVE, une maladie virale atteignant les méninges (27 contre 11 l'année passée).

Parallèlement, le nombre de cas de borréliose de Lyme, une autre maladie transmise par les tiques, a quant à elle diminué. L'OFSP recense 489 cas, contre 535 l'an dernier. Désormais, presque toute la Suisse est considérée comme une zone à risque. Les experts ont notamment observé que les tiques augmentaient leur activité en raison du changement climatique et des hivers plus doux.

En rouge les régions où l'on recommande la vaccination. Source: Confédération

Pour les personnes touchées, seule une infection par la borréliose peut être traitée, et uniquement si l'infection est détectée à temps. Le traitement se fait principalement à l'aide d'antibiotiques. Dans tous les cas, agir rapidement est primordial. En effet, il s'agit de bactéries qui peuvent attaquer la peau, les articulations, le système nerveux ou encore le cœur. Non diagnostiquée ou insuffisamment traitée, la maladie peut entraîner des handicaps permanents. Il n'existe pas de vaccin contre la borréliose, explique le médecin cantonal fribourgeois Thomas Plattner :

Il existe un traitement contre la borréliose, mais il n'y a pas de vaccin, tandis qu'un vaccin existe contre la MEVE, mais il n'y a aucun traitement.

La situation est donc différente en cas d'infection par la MEVE La maladie passe souvent inaperçue et évolue typiquement en deux phases:  une première avec de simples symptômes grippaux et une deuxième, plus avancée, avec des troubles neurologiques tels que maux de tête, photophobie, vertiges, troubles de la concentration ou de la marche.

Dans de rares cas, des paralysies des bras, des jambes ou des nerfs faciaux peuvent apparaître et entraîner des handicaps permanents. Dans environ 1% des cas présentant des symptômes neurologiques, la maladie entraîne même la mort. La vaccination contre la MEVE est généralement recommandée à partir de l'âge de six ans. Les coûts sont pris en charge par les caisses d'assurance maladie dans le cadre de l'assurance de base.

Intervenir rapidement

Si une tique est retirée dans les 48 heures, le risque de transmission d'une maladie est relativement faible. Pour l'extraire correctement, il faut la saisir juste au-dessus de la peau avec une pincette et la tirer sans geste brusque. Mais attention : n'écrasez pas la tique! Car cela peut encore augmenter le risque d'infection.

Si une partie de la tique reste coincée dans la peau, ce n'est pas très grave, puisque les restes sont souvent rejetés par le corps lui-même. La zone de piqûre ne doit être désinfectée qu'après le retrait de la tique, pas avant.

Frapp - Vanja Di Nicola / Traduction: Théo Charrière
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