Tous à Frauenfeld pour soutenir Valentin Guillod

Soixante Vuillérains ont assisté à un Grand Prix du championnat du monde. Revivez ce périple entre rires, bières et tronçonneuses.

Le Championnat du monde MXGP n'avait plus fait escale à Frauenfeld depuis 2018. © KEYSTONE

Le rendez-vous était fixé le matin du lundi de Pâques. Les membres du fan-club de Valentin Guillod, mais aussi des passionnés de motocross, se sont retrouvés devant l'école de Nant où un car à deux étages les attendait. Les places du haut sont réservées aux plus jeunes. En bas, le chauffeur, les parents et le parrain du pilote se sont occupés du bon déroulement du voyage.

Le départ, prévu à sept heures, est donné avec une quinzaine de minutes de retard. Sur l'autoroute qui doit les mener jusqu'à Frauenfeld, les occupants du car ont reçu quelques consignes: les toilettes sont situées près des escaliers et la consommation d'alcool est interdite à l'aller. Une interdiction qui a été plus ou moins respectée. La plupart des voyageurs s'est contentée du café et du croissant distribués par Monique, la maman de Valentin Guillod.

La troupe de Fribourgeois est arrivée à l'heure à Frauenfeld. Elle est reçue par quelques mots de bienvenue du pilote en personne. Au loin, les premiers bruits de moteurs se font entendre. Le groupe a ensuite mis le cap sur le circuit que l'on rejoint après une dizaine de minutes de marche. Les mollets chauffent. 

Au son des tronçonneuses 

C'est déjà l'heure du warm-up. Valentin Guillod est sur la piste. Jeremy Seewer, le régional de l'étape et vice-champion du monde en 2019 et 2020, est lui aussi acclamé. Des drapeaux suisses flottent à peu près partout. Pour encourager les pilotes, les supporters les plus aguerris font vrombir des tronçonneuses ou craquent des fumigènes. On précisera tout de même que les tronçonneuses n'ont pas de chaînes. L'exercice est donc sans danger, même si les oreilles sont mise à rude épreuve. À Frauenfeld, le bruit est roi. La journée se poursuit au rythme des manches des différents championnats. La bière coule à flot. On se nourrit de saucisses, de burgers ou de frites.

À quatorze heures, la tension monte d'un cran. La première course MXGP s'apprête à démarrer. Valentin Guillod part de la huitième place. Son clan s'est réuni derrière le deuxième virage. L'emplacement est idéal. Cinq secondes avant le départ, les moteurs rugissent. La barrière de la grille de départ tombe et les pilotes s'élancent. Monique préfère fermer ses yeux. Le Lacois, lui, a besoin d'une dizaine de minutes pour trouver son rythme. Il fait la différence sur la fin en réussissant plusieurs dépassements pour prendre la septième place. Le scénario se répète lors de la deuxième manche qu'il termine neuvième. La journée est réussie puisqu'il visait le top dix. Ses supporters sont ravis.

Jass et gâteaux du Vully

En fin d'après-midi, tout le monde se retrouve dans le paddock. Valentin Guillod est enlacé et félicité de toutes parts. Le Lacois a le sourire. Il avoue même qu'il a eu le sentiment de ne pas avoir été seul sur sa moto, tant il était soutenu. Les Vuillérains profitent de ces moments privilégiés. Puisque le pilote vit dans le sud de la France, ils n'ont pas souvent l'occasion de le côtoyer.

Le groupe se retrouve vers dix-neuf heures là où le car s'était arrêté le matin même. Les mines sont heureuses, mais fatiguées. Pas question pour autant de se reposer lors du retour. Certains refont la course, d'autres jouent aux courtes. Des parts de gâteaux du Vully sont partagées. Et tous trinquent à cette journée réussie au son des tubes de ces dernières décennies.

RadioFr. - Marie Ceriani
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