"Une tempête dans un verre d'eau"
Le syndic de Bulle Jacques Morand s'est exprimé lundi au sujet des accusations portées par son collègue démissionnaire Eric Gobet.
Lundi devant les médias, Jacques Morand et plusieurs membres du Conseil communal ont livré leur position et clarifié la situation, en publiant un rapport qui porte sur la fonction du secrétaire général au Conseil d'administration de Gruyère Energie.
Tout remonte à août 2019. Raoul Girard quitte alors le Conseil communal bullois pour en devenir le secrétaire général. Sur demande de l'Exécutif, il reste à la présidence du Conseil d'administration de GESA pour y représenter la ville de Bulle.
Mais la rémunération de Raoul Girard pose problème. Le Conseil communal prévoit une "prime-risque" de 9'000 francs par an pour ce mandat. En échange, GESA devrait verser ses jetons de présence directement à la commune. GESA, de son côté, estime qu'elle ne peut pas procéder ainsi. Raoul Girard continue alors de percevoir les jetons de présence.
Mais ce printemps, Eric Gobet pointe du doigt la situation et demande un rapport indépendant. Rapport qui pointe un manque de clarté de la part du Conseil communal. Mais rien d'illégal, estime le syndic.
"Le rapport montre qu'il n'y a pas eu vol, il n'y a pas eu tricherie, tout est à jour, personne ne s'est enrichi illégalement", explique Jacques Morand. "Si on suit les conclusions du professeur Zufferey, chose qui va être faite à l'avenir, l'administration toucherait une rémunération supérieure à ce qu'il a aujourd'hui".
Reste qu'Eric Gobet ne cautionne toujours pas le fait que les jetons de présence soient entre les mains de Raoul Girard. Il dit espérer qu'une enquête soit ouverte par la préfecture. Le secrétaire général, de son côté, doit quitter son poste en juin prochain, au terme d'une période de transition.
Aucun dysfonctionnement
Un second rapport rendu public par le Conseil communal démontre par ailleurs que le processus décisionnel au sein de l'exécutif fonctionne.
"Il y a quelques pistes d'amélioration qui ont été données", explique le syndic Jacques Morand, "Ces pistes ont été suivies par le Conseil communal. Il est question de suivi et de fluidité des dossiers, des adaptations mineures".
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