Unia pousse pour une CCT dans le commerce de détail
Salaire minimum, 13e salaire: Unia négocie une convention collective pour le commerce de détail fribourgeois.

Le syndicat Unia Fribourg a lancé une pétition pour étendre une convention collective de travail (CCT) à l’ensemble du commerce de détail du canton. Déjà soutenue par plusieurs centaines de signatures, l’initiative vise à unifier les conditions salariales et à limiter les pratiques contestées.
Certaines chaînes de magasins ont déjà une CCT, de même que les boulangeries et les boucheries. Mais le syndicat veut depuis longtemps créer un règlement pour les 10'000 vendeurs et vendeuses du canton. Il est actuellement en discussion avec Trade Fribourg, une organisation qui représente plusieurs grandes chaînes de magasins, comme Migros ou Coop.
Une CCT "de force"?
Malheureusement, de nombreux commerces indépendants n'ont pas rejoint la table des négociations. La pétition est là pour essayer de les convaincre de participer. "L'idée est de montrer que les clients soutiennent l'initiative, ce qu'ils sont déjà en train de prouver par leurs signatures", explique François Clément, co-secrétaire régional d’Unia Fribourg.
Représentant une majorité des emplois du secteur, Trade Fribourg est un acteur clé dans les négociations. Un accord avec cette organisation pourrait permettre de déclarer la CCT "de force obligatoire" (DFO), l’étendant à tous les commerces, même non signataires, dans le cas où les indépendants ne se joignent pas aux discussions.
Mettre fin à des pratiques inacceptables
À travers la CCT, Unia exige plusieurs mesures principales:
- Un salaire horaire minimum de 25 CHF.
- Cinq semaines de vacances annuelles.
- L’instauration d’un 13e salaire.
La CCT devrait permettre également de mettre fin à des pratiques problématiques récurrentes dans le secteur, souligne François Clément. Il dénonce notamment les horaires fractionnés ou les heures de mise en place qui ne sont pas payées. "Certains magasins considèrent que la mise en place et la clôture de caisse ne comptent pas dans les heures de travail, ce qui n'est pas acceptable."