Visibiliser les artistes femmes, un enjeu dans la culture
Les artistes féminines sont-elles assez représentées sur scène? L'avis de la Fribourgeoise Margie Clément et du programmateur du Nouveau Monde.
La programmation 100% masculine de "Sion sous les étoiles" a créé la polémique, il y a quelques semaines. Une affiche que l'open air a justifié par l'inaccessibilité des grandes stars ou encore le manque de disponibilité d'artistes féminines.
"Actuellement, le choix d'artistes femmes est de plus en plus important. Il faut arrêter de croire que le public ne va pas venir parce que ce sont des femmes", réagit Flavien Droux, programmateur du Nouveau Monde, à Fribourg.
Ce vendredi, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le centre culturel proposera une discussion sur l'égalité des genres dans les musiques actuelles, suivie de trois concerts d'artistes fribourgeoises.
Pour le responsable, ce ne sont pas les grands festivals qui dictent les tendances, au contraire. "C'est important de voir ce qui se fait dans les petits clubs et les petits festivals. Ces valeurs doivent faire émerger les nouvelles générations d'artistes."
Dans le canton de Fribourg, le festival Les Georges compte par exemple une moitié de femmes dans sa programmation. De son côté, l’Abyss Festival a annoncé que la moitié des groupes comptait au moins une femme dans ses rangs.
Margie Clément est une artiste fribourgeoise de soul avec son groupe Woodi. Pour elle, le fait de monter sur scène est une façon de se positionner en tant que femme. "C'est un espace où je me sens la plupart du temps en sécurité. Personne ne va me couper la parole", explique-t-elle. "C'est tout un travail en tant qu'artiste."
