Alimentation: trop de labels pour être honnête?

L’AOP est la plus haute protection dans la production alimentaire. Il existe d'autres labels qui peuvent induire le consommateur en erreur.

La multiplication des labels alimentaires pourrait mettre le consommateur dans le doute au moment de ses achats. © Christian Marthe

Pour obtenir l'Appellation d'origine protégée (AOP), il faut compter plusieurs années et surtout remplir plusieurs conditions. Tout d'abord, il faut prouver que la dénomination n'est pas générique, ensuite, il faut établir un dossier historique, garantir la traçabilité, établir un cahier des charges et montrer le lien avec le terroir. Après le Gruyère, le Vacherin, la Poire à Botzi et la Cuchaule, Fribourg est en passe d’obtenir une certification AOP pour un cinquième produit: le Jambon de la Borne.

Pour Barbara Pfenniger, responsable alimentation de la Fédération romande des consommateurs, les étapes de la procédure sont essentielles pour assurer la crédibilité de l'appellation. L'AOP a une base légale, ce qui n'est pas le cas des labels régionaux. La certification AOP est une garantie précieuse pour les consommateurs: "c'est une mesure contre la mondialisation et l'uniformisation des goûts avec les produits industriels", poursuit-elle.

Un gage de qualité

"Le but de l'AOP, c'est de définir un niveau de qualité élevé, et non de renchérir le produit", assure Christian Deillon, président de Terroir Fribourg.

Les produits labelisés sont soumis à un cahier des charges et à un contrôle indépendant. Ils offrent une plus-value par rapport à un aliment standard. Le label garantit ainsi le mode de production et la manière de transformer le produit. "Pour les consommateurs, cela constitue un critère de choix invisible au moment de l'achat", estime Barbara Pfenniger.

Ces labels apportent leur lot d'inconvénients. Selon Christian Deillon, leur multiplication pourrait mettre le consommateur dans le doute. 

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La Télé / Frapp - Philippe Huwiler / Anaïs Rey
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