Bulle: le secrétaire général doit rembourser 64'000 francs
Il s'agit du rapport final de l'enquête administrative sur la rémunération touchée par Raoul Girard comme administrateur de Gruyère Energie.
Le secrétaire général de la ville de Bulle doit rembourser la commune. L'information, dévoilée par La Liberté, est tirée du rapport final de l'enquête administrative sur la rémunération touchée par Raoul Girard comme administrateur de Gruyère Energie. La somme s'élève à 64'000 francs.
L'affaire avait éclaté en septembre 2022, lorsque le libéral-radical Eric Gobet claque la porte du conseil communal. Le conflit porte précisément sur le mode de rémunération du secrétaire général de la ville de Bulle en tant que président du conseil d'administration de GESA.
Il reçoit 9'000 francs de prime-risque pour son mandat, mais avec les jetons de présence, cela monte à 25'000 francs. Or, selon une décision prise par l'exécutif communal, la commune aurait dû toucher la différence, soit 16'000 francs. Mais cela n'a jamais été le cas. Le rapport est clair, Raoul Girard doit donc rendre la somme totale de 64'000 francs.
Dysfonctionnement général
De son côté, le syndic Jacques Morand est aussi visé. Au final, toute la gouvernance du conseil communal est jugée "irrégulière". La préparation et le suivi des dossiers de l'exécutif sont jugés déficients. Selon ce rapport, le syndic a un poids bien trop important dans le fonctionnement du Conseil communal.
Il expose aussi plusieurs manques concernant le suivi des décisions prises ou l'accès aux procès-verbaux. En outre, il met en lumière le fait que le conseil communal n'a pas de service juridique. Le rapport recommande douze mesures d'amélioration, avec notamment la mise en place d'un mentorat pour l'exécutif communal.
Violation du secret de fonction
La Préfète de la Sarine, responsable de ce dossier, dénonce au Ministère public une violation du secret de fonction, après la publication de certains éléments du rapport dans la presse. Dans un communiqué, Lise-Marie Graden précise que "les recommandations exprimées par l'enquêteur ne sont encore à ce jour que des recommandations sur lesquelles la Préfète doit se déterminer, en exercice du pouvoir d'appréciation de l'autorité de surveillance".