La prolongation de la 2G+ inquiète le monde de la nuit
Dans le canton de Fribourg, diverses boîtes de nuit craignent devoir mettre la clé sous la porte. Petit tour d'horizon.
La prolongation de la 2G+ jusqu'à fin mars, annoncée mercredi par le Conseil fédéral, met en péril les établissements où les mesures de distanciation ne peuvent être tenues. "On est quand même obligé d’essayer de travailler. Même si c'est en discussion, en ce moment, on ne reçoit ni aide, ni RHT. Il faut donc bien qu'on essaie d'ouvrir à nos risques et périls", explique Olivier Rodi, directeur du Mythic à Fribourg. La boîte de nuit envisagerait de rouvrir ses portes à sa clientèle début février.
Du côté de Bulle, la tendance est un peu différente. Si le nombre de personnes infectées par le nouveau variant est toujours en expansion, créant ainsi une nouvelle clientèle 2G+ toujours plus importante, la direction de Globull se voit malgré tout dans l'obligation de garder son établissement fermé encore un moment. "C’est sûr qu’en comptant toutes les infections chez les personnes saines et qui ne courent pas de risques pour leur santé, c’est plutôt une bonne nouvelle pour nous parce que ce sont des gens qui peuvent potentiellement revenir dans nos établissements. Mais à ce stade, il n’y en a malheureusement pas encore assez", précise Gilles Ancion, codirecteur de Globull.
"Si vous parlez avec des gens dans les rues, par exemple, à la clientèle ciblée, on voit une tendance assez nette. Les jeunes n’ont pas particulièrement envie d’aller faire une troisième dose, d’aller se faire tester pour obtenir une simple validité de 24h", estime encore Gilles Ancion.
Ouverture anticipée
Le co-directeur de Globull précise également que si la discothèque se voit dans l'obligation de rester fermée, le cas est un peu différent pour un autre club de la ville. Ebullition, au centre-ville de Bulle, a rouvert ses portes ce weekend. "On a fait une jolie soirée samedi", explique-t-il.
A Fribourg, le Nouveau Monde en arrive au même constat. Tout comme pour Ebullition, quelques petits événements assis, ouverts à la catégorie 2G notamment, permettent à l'établissement de garder la tête hors de l'eau, le temps que des aides financières se manifestent.