La Suisse réintègrera Horizon Europe, "une bonne nouvelle"
Le pays revient dans le programme européen de recherche, dès le 1er janvier 2025. Des enjeux de taille pour les universités du pays.
La nouvelle est tombée la semaine dernière: la Suisse rejoindra à nouveau Horizon Europe, le plus grand programme mondial de recherche et d’innovation, à partir de 2025. Ce retour s’inscrit dans le cadre d’un accord transitoire avec l’Union européenne, en attendant la ratification des accords bilatéraux 3, qui devront être validés par une votation populaire.
Horizon Europe, avec ses investissements colossaux, permet aux pays participants de collaborer sur des thématiques cruciales telles que la santé, le climat ou encore l’innovation technologique. La réintégration de la Suisse représente une excellente opportunité pour les chercheurs, les universités et même les étudiants suisses. Ce retour ouvre également la porte à Erasmus+, le programme européen de mobilité académique.
Astrid Epiney, ancienne rectrice de l’Université de Fribourg, souligne l’importance de cette décision. "Cette mesure permet de participer à des projets d'envergure internationale, et de développer le réseautage. Cet aspect est très important dans la recherche."
La collaboration internationale renforcée permettra aux universités suisses de s’impliquer davantage dans des recherches de pointe, tout en favorisant les échanges entre étudiants européens.
Enjeux institutionnels
Cependant, cette réinsertion reste provisoire. La Suisse devra attendre la validation des accords bilatéraux 3 pour une intégration durable. Ces accords, d’une importance capitale pour les relations entre la Suisse et l’Union européenne, incluent des ajustements institutionnels qui visent à aligner la Suisse sur les règles du marché intérieur de l’UE.
"Si on participe au marché intérieur de quelqu'un d'autre, la contrepartie, en quelque sorte, c'est qu'on reprend les règles de ce marché intérieur", rappelle Astrid Epiney.
La participation de la Suisse à Horizon Europe aura un coût: près d’un milliard de francs par an. Les experts estiment que cet investissement sera largement compensé par les retombées des projets financés.