Les cerfs dans le viseur
Cette année encore, les quotas de tirs ont augmenté afin de mieux réguler la population de cervidés dans le canton.
Pour chasser le roi de la forêt, il faut s'armer de patience. Luc Pittet, chasseur fribourgeois aguerri, le sait, la chasse du cerf est très compliquée, mais quand on aime, on ne compte pas. "C'est notre passion, on va à la chasse chaque minute qu'on a de temps libre."
Le nombre de cerfs qui peuvent être abattus dans le canton est déterminé par des quotas de tirs. En 2022, ils s'élevaient à 145 individus tirés, en 2023 à 185 et finalement cette année 220 cerfs pourront être tués. La raison de cette augmentation rapide des quotas de tirs est la hausse du nombre de cervidés sur le territoire cantonal.
"Il y a une recolonisation naturelle qui est en cours et chaque année, les cerfs s'établissent dans de nouvelles régions", explique Elias Pesenti, l'inspecteur cantonal de la chasse. "S'il y a trop de cerfs, on risque d'avoir trop de dégâts au niveau sylvicole. L'abroutissement forestier augmenterait et donc le rajeunissement naturel diminuerait."
Cependant, cette augmentation des quotas de tirs inquiète certains chasseurs, comme Luc Pittet. "On a une sacrée belle souche de cerf sur le canton de Fribourg et on est un petit peu en train de la détruire. Dès que 220 cerfs sont tués, la chasse est finie, donc chacun veut faire son cerf et à cause de cela, on ne peut pas faire évoluer la chasse."