Une solution à la dépendance des marchés pour les artistes
Les magasins d'art artisanal peuvent être, pour les artistes exposés, une alternative bienvenue aux marchés traditionnels.
Entre le marché folklorique de Bulle, la brocante d'artisanat d'art de Morat ou les marchés de Noël pendant les fêtes, les artisans de la région profitent chaque année d'une vitrine à ciel ouvert, proche de la population. Néanmoins, malgré la visibilité, la logistique parfois contraignante fatigue certains artistes. Pour éviter d'y laisser trop d'énergie, plusieurs se sont tournés vers les boutiques pérennes.
Christelle Diebold, artisane peintre, s'est confrontée seule aux difficultés d'organiser un stand de marché. "C'est un processus chronophage et, quand on reste tout un week-end sur place, le temps passé ne correspond pas forcément au bénéfice. Il y a une forme d'ingratitude", explique-t-elle. Bien que la peintre reconnaisse les avantages du marché, elle précise qu'ils ne font pas tout. "Évidemment, je vends des articles et de nouvelles personnes me découvrent, mais comme je suis seule, l'organisation avant et après marché est difficile à assumer", rajoute-t-elle.
Pour parer à cet inconfort, certains décident, comme Christelle Diebold, de se tourner vers les magasins fixes, comme le HUB à Charmey. Dans sa boutique, Sophie Pasquier accueille une quinzaine d'artisans de tous horizons créatifs. "J'ai voulu créer un port d'attache pour les artistes du coin", raconte-t-elle. Le sentiment de fatigue lié aux marchés n'est d'ailleurs pas étranger à la Charmeysanne. "Beaucoup d'artistes qui exposent au Hub m'ont partagé leur lassitude des manifestations traditionnelles. Le confort de vendre leurs œuvres dans un lieu pérenne fait qu'ils n'ont, comme seule préoccupation, que de créer", complète-t-elle.