Sous silence: les TOC
Passer 20 minutes à vérifier que la porte soit bien fermée et la lumière éteinte: les troubles obsessionnels compulsifs empoisonnent la vie.
Ce sont des rituels qui font souffrir, des habitudes dont on n'arrive pas à se débarrasser et qui peuvent prendre jusqu'à plusieurs heures : les troubles obsessionnels compulsifs, ou plus simplement, les "TOC".
Près de 2,5% de la population serait concernée par ce trouble anxieux. Il peut y avoir autant de TOC que de personnes concernées par cette pathologie. Mais il y a néanmoins des classiques: vérifier que la porte soit bien fermée à de nombreuses reprises, ne pas pouvoir sortir d'une pièce tant que l'on n'a pas éteint la lumière une vingtaine de fois, poser ses affaires de manière symétrique ou encore suivre un chemin bien précis dans la rue.
La thérapie pour soigner le passé
Ces TOC trouvent souvent leur origine dans le passé; ils peuvent se déclarer suite à un événement traumatique, explique la psychologue Marlène Bosson du cabinet fribourgeois FriPsy. Il faut donc revenir en arrière lors de séances de psychothérapie, notamment grâce à l'EMDR.
Cette méthode "d'intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires" est un traitement du stress post-traumatique. Le but: faire revivre des épisodes du passé grâce à des stimulations sensorielles, principalement visuelles, et changer la vision que l'on peut en avoir aujourd'hui.