Le Théâtre des Osses lance sa saison 2024-2025
Ce jeudi 26 septembre, le Théâtre des Osses a ouvert ses portes avec "Edith, ma soeur." Interview d'Anne Schwaller, directrice artistique.
La saison 24/25 du Théâtre des Osses à Givisiez a débuté ce jeudi 26 septembre avec le spectacle musical "Édith, ma soeur" qui traverse la vie de la chanteuse Édith Piaf. Quatre spectacles sont au programme de cette nouvelle saison.
La Télé: Comment se sent la directrice des Osses au moment de débuter cette nouvelle saison ?
Anne Schwaller: Très bien, enfin ! On a ouvert les bureaux le 19 août. Tout le travail a été fait pour tout mettre en place et on est prêt, il ne manque que le public. Le public est toujours la raison pour laquelle nous faisons tout cela.
À quoi ressemble un théâtre qui reprend vie mi-août pour la rentrée ?
Cela ne change pas vraiment. On le quitte, on va un peu ailleurs, puis on le reprend là où on l'a laissé. Mais la pause estivale fait du bien, elle permet de se ressourcer. On prend un moment pour réfléchir : "Qu’est-ce qu’on vient de faire, où est-ce qu’on va aller ?" Une saison entière, c'est un investissement considérable pour toute l'équipe.
Comment qualifieriez-vous le premier spectacle de la saison, Edith, ma soeur ?
Rassembleur, intéressant, très émouvant et surprenant. On y découvre tout le début de la vie d’Édith Piaf, sa rencontre avec Yves Montand, et comment Édith Piaf a commencé dans la rue. Tout le monde pense connaître Édith Piaf, tout le monde peut chanter un extrait de ses chansons, mais la voir interprétée ainsi au théâtre, c’est très émouvant. Christine Vuilloud s’approprie tellement bien le rôle que l'on en oublie presque Piaf. Elle interprète les chansons avec une sensibilité et une émotion qui touchent profondément.
Le spectacle est à voir jusqu’au 13 octobre. Vous avez choisi de laisser plus de temps aux différentes pièces à l’affiche, pourquoi ce choix ?
Diminuer le nombre de spectacles permet de mettre en avant le temps d’engagement, aussi bien pour les créateurs que pour le public, qui a plus de temps pour venir. Le Théâtre des Osses n’est pas un théâtre d’accueil, nous créons la majorité des spectacles à l’affiche. Créer un spectacle prend entre 6 et 8 semaines, et nous n’avons pas envie de le jouer seulement 4 fois. Un spectacle a besoin de se développer, et le public doit avoir le temps de venir.
Vous débutez votre deuxième saison au Théâtre des Osses. Avez-vous trouvé vos marques à Givisiez ?
Non, et j’espère ne jamais les trouver. Le principe de renouveler une saison, c’est de toujours éveiller la curiosité, l’envie et le désir. J’espère donc toujours surprendre le public avec ce que je vais concocter.
La saison passée, une grande partie tournait autour de Figaro. Cette année, quel est le fil conducteur aux Osses?
Cette année, ce sont quatre figures de femmes qui traversent les époques. Des icônes, des grandes figures qui nous permettent de revisiter d’où l’on vient et où l’on va, à travers leurs regards. On commence avec Édith Piaf, puis Camille Claudel, Brigitte Rosset, et enfin Claire Zachanassian.
Quatre femmes au programme, est-ce que ce côté féminin vous tenait à cœur ?
Oui, mais je dis toujours : qu’aurait été Édith Piaf sans Yves Montand ? Camille Claudel sans Paul Claudel ? Brigitte sans Christian Scheidt ? Et Claire Zachanassian sans Dürrenmatt ? L’idée n’est pas de mettre en avant le féminin, mais plutôt de proposer ces rendez-vous, ces repères. Une programmation, c’est un poème amoureux, une lettre d’amour que l’on envoie aux spectateurs. Et cette année, ma lettre d’amour est un regard de femmes à travers les siècles.
Le programme complet est à retrouver sur le site du Théâtre des Osses.